11
2014Au fil du Mekong

Après 5 semaines de confort et de tourisme « facile » en Malaisie et en Thaïlande, nous voilà dans un environnement bien différent.
Le Laos est l’un des pays les plus pauvres de la planète. Pourtant entouré par des monstres économiques comme la Thaïlande, la Chine ou le Vietnam, le pays se développe autrement. République populaire (comprenez dictature communiste), le pays est resté très rural et base son économie sur l’agriculture (de subsistance, pas d’exportation). Le problème du Laos, c’est qu’on n’y produit rien, donc tout ou presque est importé principalement de Thaïlande, mais aussi de Chine et du Vietnam. Grosse dépendance donc, et très peu d’opportunités économiques et commerciales.
Pas d’exode rural comme en Thaïlande, ici les villes ne représentent pas plus de 10% de la population. La majorité des gens vivent dans des villages, avec un degré de développement plus ou moins avancé selon les régions et les ethnies.
On a +/- 16 jours à passer dans le pays, avant de rejoindre François à Phnom Penh. On ne sait pas grand chose sur le Laos car le Routard 2013 ne lui consacre que quelques pages, on s’est peu renseigné et c’est pas un pays très populaire en Europe. C’est donc avec peu d’infos et aucun itinéraire qu’on passe la frontière.
On arrive à la capitale, Vientiane (ou plutôt Viangchan), qui dégage une atmosphère calme et paisible. Pas un seul building à l’horizon mais de jolies maisons, beaucoup de temples bouddhistes discrets, peu de circulation, peu d’habitants, peu de bruit, un bord de fleuve (le Mekong) où viennent flâner les habitants le soir ou bien faire du sport (jogging, aerobic en groupe, appareils de musculation en plein air), on se croirait dans une ville côtière hors saison, où le temps s’est arrêté il y a 50 ans. Très agréable étape.
La ville a gardé une empreinte coloniale française importante: l’architecture (beaucoup de jolies maisons coloniales), mais aussi la gastronomie: la baguette et le croissant font partie des habitudes. Même le nom des rues et des bâtiments officiels est écrit en français.
Nous avons fait le tour de la ville a vélo, ce qui nous a pris une petite journée, puis nous avons pris un bus de nuit direction l’ancienne capitale royale, Luang Prabang, à 400km au Nord, mais à 12h de route tout de même.
Le seul moyen de voyager au Laos, c’est le bus. Pas de train. Il y a bien quelques aéroports à travers le pays, mais seule la compagnie Lao Airlines les dessert. Et c’est pas British Airways… C’est donc en « sleeping bus » que nous sillonneront le pays. Et ils portent bien leur nom, ces bus!
- Le train-couchettes qui relie Bangkok en Thaïlande à Vientiane au Laos.
- A Vientiane, paisible capitale asiatique, les tuk-tuk’s attendent patiemment le client…
- L’Arc de Triomphe, version laotienne.
- Ici, la version laotienne des Champs Elysées.
- Nous avons assisté (par hasard) à l’ordination de deux moines (bouddhistes).
- Ca, ce sont des moines du 21ème siècle…
- Noodle soup et spring rolls!
- Le « sleeping bus »: des sièges individuels sur 3 rangées et sur 2 étages.
- Estelle a l’air d’apprécier. Thomas, lui, est un peu plus volumineux par rapport aux standards asiatiques…
- Le long du Mekong, la ville s’endort progressivement.
Après une visite éclair de Luang Prabang, très jolie petite ville, très agréable et bien restaurée (merci l’UNESCO) nous embarquons sur un bateau pour remonter le Mekong. Deux jours entiers de voyage (avec une étape pour la nuit) pour rejoindre la ville frontière de Huay Xai, au Nord-ouest du pays. Le voyage est fantastique, les paysages sont époustouflants, on est au cœur d’une région montagneuse et surtout verdoyante, la nature à l’état pur, pas transformée par l’homme. Par-ci par-là une petite plage pour accoster et débarquer les quelques passagers (locaux bien sur) avec qui nous partageons le voyage, et même les repas. Peu de touristes: un groupe de Thaïlandais, un couple d’Australiens, une Française, et nous. Le reste ce sont des locaux.
Arrivés à Huay Xai, nous retrouvons Siméon et Mélanie, un couple de Liégeois rencontrés peu avant le départ lors d’un weekend de formation du SCI, l’ONG qui nous a envoyés au Sri Lanka.
Siméon et Mélanie, c’est en Thaïlande qu’ils ont fait du volontariat. On les a contactés et on s’est arrangé pour faire un bout de chemin ensemble au Laos. Ça fait plaisir de les voir, d’échanger nos expériences, de rire et de boire un coup avec des Liégeois! On se met vite d’accord sur l’itinéraire: on va aller plus au Nord, à Luang Namtha, d’où on va faire un trek de plusieurs jours dans les montagnes de l’extrême nord laotien à la rencontre des populations locales…
- Une ruelle de Luang Prabang.
- Le marché de nuit de Luang Prabang.
- Le Mekong, fleuve mythique.
- C’est parti pour deux jours de traversée sur le Mekong.
- Le bateau est équipé de sièges autos qui ne sont pas fixés et peuvent donc être déplacés/retirés à tout moment: malins, ces Laotiens !
- Une famille laotienne nous invite à partager leur repas: sticky rice, sauce piment, poissons frits et viande de porc.
- Au cours du trajet, au milieu de nulle part, le bateau dépose de temps à autre des familles qui rentrent au village.
- Siméon et Mélanie, nos compagnons de route.
Sophie
Toujours aussi gai de vous suivre …
Bonne continuation, bisous
Sophie
Béné
Que de belles photos. Elles donnent un vrai goût d’évasion et, le temps d’un instant, font oublier la TVA, les contrôles croisés, les compléments BAJ qui n’arrivent pas. Merci de nous partager votre beau voyage les amis. Take care. Bises de Lièèèèchchchch
béatrice berthe
Très intéressant de vous lire et de visualiser. Cela me fait penser à notre voyage en Thaïlande avec François. De bons souvenirs! vous souhaitons avec nos voeux, bonne continuation et bon séjour avec les parents…Bisous de Béa.
kaynetolivier
Whouah ça fait rêver et voyager!! c’est sublime! Pour ma part me voilà revenue d’un fleuve non moins mythique celui du Niger au MALI! Après avoir bien flippé, j’ai finalement décidé de faire cette mission, on avait pas trop le choix! Je suis donc partie avec Richard pour la mission « Claudia »…
Très belle mission, beaucoup d’émotion dans les prisons surpeuplées et beaucoup d’horreur, mais une belle équipe sur place qui t’attend de pieds
ferme pour la prochaine mission!! Ou plutôt au Bénin où nous irons sans doute cet été!
et puis je suis revenue avec l’idée de créer une nouvelle association pour aider les enfants cette fois, après avoir visité la pouponnière de Bamako et ces dizaines d’enfants abandonnés…Je te raconterai tout ça!!
Bonne continuation pour ce beau voyage et des bisous à tous les deux!