Yangon, Myanmar

Le stûpa central de la pagode, 98m de haut. Au sommet, une sorte d'ombrelle où sont accrochées 1065 clochettes d'or et 420 clochettes d'argent, ainsi qu'une girouette ornée de pierres précieuses. Elle se termine par une petite sphère d'or incrustée de milliers de diamants et d'une émeraude

Samedi 18 janvier. Nous quittons la Khmer Smile School au Cambodge (à Siem Reap), où nous avons passé 2 semaines à enseigner l’anglais aux enfants. Nous prenons plusieurs bus, nous passons la frontière à pied (2h pour obtenir le visa thaïlandais) et nous atteignons Bangkok dans la soirée. On se repose pendant quelques jours après nos aventures cambodgiennes, et on s’envole ensuite pour la Birmanie. Excusez-nous, le Myanmar.

La Birmanie est le nom donné par les colons anglais au 18ème siècle, simplement parce-que l’ethnie Birmane est majoritaire dans le pays. Mais, en réalité, le pays compte pas moins de 135 ethnies différentes et la junte militaire au pouvoir a décidé en 1989 de renommer le pays en Myanmar, ce qui signifie le pays merveilleux créé par ces « esprits-habitants mythiques » -rien que ça- et ce, pour rompre définitivement avec le passé colonial du pays.

D’abord, Yangon, qui s’appelait auparavant Rangoon mais qui a également été renommée, toujours dans le but de rompre avec son passé colonial. A première vue, c’est pas la plus belle ville du monde. Beaucoup de monde, un trafic anarchique (bien que le Myanmar ne soit pas encore envahi de voitures), des vendeurs ambulants, des temples, des marchés, des odeurs, des couleurs, des sourires, bref une ville asiatique. On est évidemment bien loin des gratte-ciels de Bangkok ou Kuala Lumpur. Mais on ressent la grandeur d’une ville coloniale du 19ème, tombée lentement dans l’oubli, et surtout « emprisonnée » par la junte militaire au pouvoir dans le pays. Les bâtiments sont défraîchis, les véhicules sont (très) anciens et donc en mauvais état, les trottoirs sont perforés comme un gruyère (gare où l’on met les pieds), ça et là des travaux qui n’ont pas l’air d’avancer.

La ville dégage tout de même un charme envoutant, une ambiance assez agréable, voire paisible. Finalement, on s’y sent bien, même très bien. Le sourire, la gentillesse, le regard intrigué, l’hospitalité, la spontanéité des Birmans y sont sans doute pour quelque chose.

Nous passons 3 jours chez une expat’ anglo-birmane dans sa jolie maison flambant neuve, au bord d’un lac, dans un quartier calme, plutôt populaire et décentré. L’occasion pour nous de découvrir une partie moins touristique de Yangon.

Le 4ème jour est un grand jour: Sabine et Christian (les parents d’Estelle) nous rejoignent pour 9 jours et nous allons découvrir ensemble ce magnifique pays! Cela fait plaisir de les retrouver après 5 mois!

La visite de la pagode Shwedagon, LA pagode du pays, voire même du monde bouddhique, est un moment impressionnant. Comment la qualifier? Gigantesque, hors normes, démesurée, étincelante. C’est tellement agréable de s’y promener, de laisser ses tongs à l’entrée et de flâner lentement sur le marbre chaud, de pénétrer dans les petits temples par-ci par-là, de découvrir ce stûpa imposant, recouvert de feuilles d’or, qui scintille sous un soleil éblouissant. Tous ces fidèles qui viennent pour prier, faire une offrande, ou simplement se ressourcer. Magique!