Route 52, dernière étape: l’arrivée à Napier

Le port de Napier

Dernière étape de la Route 52: rejoindre la ville de Napier à 29 km.

Journée riche en découvertes et rencontres!

Nous commençons par le Farmers’market, un marché de produits locaux parfois bio dans Hastings. Sympa, familial et agréable pour les papilles!

Une vraie piste cyclable le long du chemin de fer, puis le long de la côte nous emmène ensuite jusqu’à notre destination. Le vent souffle toujours, nous fatigue et nous ralentit beaucoup. Heureusement, tout est plat! Enfin! On est ravis.

Nous atteignons Napier en fin d’après midi, ville détruite lors d’un tremblement de terre en 1930 et reconstruite dans le style art deco. On se croirait revenu dans les années 50. Ca nous change et c’est sympa! Grandes peintures murales toutes colorées, cafés, rues piétonnières, front de mer, pistes cyclables, port de plaisance avec ses petits restos, le tout sous 25-30 degrés. Il fait bon vivre à Napier.

Il est tard lorsque nous rejoignons notre pied-à-terre pour la nuit. Un logement « Warmshowers » chez Peter, un cycliste hollandais émigré en Nouvelle-Zélande depuis 40 ans. Encore une idée d’Estelle…

Premier contact particulier avec notre hôte: après avoir frappé 5 fois à la porte d’une ‘maison’ qui a tout l’air d’un dépôt de voitures, un homme, nu comme un ver, nous acoste en néerlandais… Après avoir enfilé un slip (tout de même!), il nous propose de visiter notre logement: nous pouvons choisir l’une des deux caravanes un peu vieillottes qu’il a garées dans son jardin. L’homme poursuit en nous expliquant qu’il s’entraîne régulièrement pour le 900 mètres nu dans la baie de Sydney. Parait que c’est plus rapide. Il nous invite à manger des nachos et du chili con carne comme souper. Estelle est déconfite et se demande où elle a encore embarqué la troupe… Et en fait, nous passerons là l’une des meilleures soirées: ce joyeux luron est réparateur d’instruments et joue du pianola, ces vieux pianos des années 30 qui ‘jouent tout seuls’ quand on appuie sur les pédales. Dans sa petite cabane, très bien aménagée, Peter a un pianola, un piano, une guitare, un ukulele et un instrument qu’il a lui-même inventé. Sans oublier une clarinette, un saxophone, … Et bien sûr, nous avons droit a un petit concert. Il nous explique toute sa vie autour d’un chili con carne homemade et de nachos bio! Vive le Warmshowers!

Et le lendemain, pour nous récompenser d’avoir parcouru les 280 km depuis Masterton, nous louons un appartement dans un petit village, Haumoana, à 20 km au sud de Napier. Chance pour nous, l’appartement est déjà occupé et le proprio nous propose pour le même prix d’occuper la maison voisine avec petite terrasse et cour privée! Nous y séjournons pour une semaine, a côté de nos hôtes, des hippies qui vivent tous dans un bus aménagé. Encore des Hollandais 🙂

Sable noir, galets, l’océan sauvage à 250 mètres (on ne peut pas s’y baigner vu le courant dangereux). Des pistes cyclables qui nous donnent l’impression d’être à l’île de Ré. Des vignobles aussi. Nous profitons pleinement de cette pause bien méritée. Léa est ravie d’utiliser sa pelle et son seau. Estelle d’écrire et dessiner. Et Tho, qui après être revenu bredouille de sa pêche au Lake Ferry, dans la rivière près du lac Waikaremoana et dans deux petits lac tout proches, en mer à Porangahau Beach et dans l’estuaire de Haumoana, attrape enfin quelque chose… Guess what? Quatre bébés requins de 30 cm, inmangeables bien sûr mais vous imaginez la fierté 🙂