La ligne d’arrivée

Prets pour la derniere etape de notre periple a velo

La Bay of Plenty, cette baie à la terre fertile et aux eaux poissonneuses, où vivent beaucoup de Maoris. Nous profitons de la côte qui est restée sauvage: des kilomètres de plage et une mer agréable pour la baignade. Il n’y a presque personne. Ici, pas de transats, buildings ou digues. Des mouettes, huîtriers pie et des vagues. Léa adore aller dans l’eau et jouer dans le « sab » avec sa « peye ».

On se balade aussi à velo, et on profite de la fête du village voisin: un festival de musique à Opotiki, très familial et très local.

Notre camping se trouve le long de l’eau. Très agréable. Nous y restons 4 jours.

Prochaine étape, toujours sur la Bay of Plenty: le village de Ohope à 50 km. Pas très tentant cette fois, nous devons emprunter la Highway. Et c’est dangereux. À chaque passage des énormes logging trucks (gros camions à double remorque chargés de troncs d’arbre entiers!) qui nous frôlent, on manque de perdre l’équilibre. Stressés, on avance le plus vite possible, en longeant l’océan. Thomas en tête avec Léa dans la charrette, Estelle derrière pour annoncer la couleur aux véhicules qui arrivent dans notre dos.

Après une longue journée, nous arrivons chez nos hôtes en Warmshowers: Garry et Corinna. A 30 m de la plage. Ils nous accueillent avec un repas bien mérité: un énorme snapper tout fraîchement pêché par Garry. Très sympas, ils ont voyagé à vélo dans de très nombreux pays et nous racontent avec passion leurs périples. Ils nous invitent à rester une nuit de plus chez eux. On visite le village étendu le long de la plage, et pour le pique-nique, Estelle emmène la troupe dans une french bakery, chez Louis. C’est à la fois une boulangerie pâtisserie française et une pizzeria, avec un vrai four à bois. Louis est bavard. Il finit par nous proposer une « piaule » en échange d’un coup de main. On accepte bien volontiers. To est ravi: il apprendra à faire des pizzas.

Vendredi soir, il y a un monde fou. To prépare les pâtes à pizza, il apprend à rouler et faire tourner les pâtons pour en faire de fines pizzas rondes. Louis, le chef, les garnit et les enfourne. Trop de monde, et To n’est évidemment pas un expert, ça ne suit pas assez vite et le beau-frère de Louis prend la relève. To se déplace vers la fin de la chaîne: dès que les pizzas sortent du four, ils les met en boite, les coupe en morceaux et les fait suivre aux clients affamés et contrariés par le délai d’attente. Heureusement, les Kiwis mangent tôt, et dès 21h, on ferme la boutique.

Samedi matin. C’est notre dernier jour à trois. Le voyage à velo est terminé. Dès le lendemain nous prenons le bus pour Hamilton pour rejoindre Elo, Ryan, Aude, Didier et leurs enfants. On aurait bien voulu profiter de cette dernière journée ensoleillée, mais To a du boulot: il faut tout préparer pour le soir. Il commence par découper la pâte en pâtons. Il s’attaque ensuite à la découpe des aubergines. Déconcentré parce qu’il papote avec ses « collègues » il en oublie les règles de sécurité élémentaires, et « shlaak » il se tranche un (petit) morceau de pouce. Pas un gros morceau mais suffisant pour faire paniquer Estelle qui décide d’aller à l’hôpital. 3h d’attente aux urgences, avec un petit sachet en plastique dans lequel flottent des glaçons et le petit morceau de pouce. Trop petit pour recoudre apparemment, la chair (peau) va se reconstituer. Finalement, cet « accident de travail » nous aura permis de passer cette dernière journée ensemble, sans travailler 😉

Note: nous ne posterons pas de photo du pouce de To, c’était quand même pas beau à voir.