Arrivée à Kathmandu: le choc !

Après 4 mois en Asie du Sud-Est, à manger des mangues et des papayes, à flâner en tongues sous un soleil de plomb, on change de région, on arrive au Népal.

Le choc !

Dès la sortie de l’avion à Kathmandu, on comprend que ça ne va pas être une partie de plaisir. Il fait froid ! Thomas peut remballer ses tongues vite fait et sortir ses bottines de marche, son pull, sa veste, son écharpe. Sensation étrange, on n’a plus eu froid depuis 10 mois !

L’autre choc, bien plus percutant, c’est le niveau de vie. Le pays est extrêmement pauvre. L’aéroport ressemble à un aéroport régional africain, les routes sont défoncées, il y a des gens partout : ils marchent, ils jouent, ils dorment, ils se lavent, ils fouillent dans les déchets, ils portent des bonbonnes de gaz, ils poussent leur rickshaw en piteux état, ils crachent. Ca et là, des maisons tantôt en béton, tantôt en tôle ou en bois. Pas d’urbanisme, les constructions sont sauvages. Aucune gestion des déchets ni des égouts, des ordures partout. Et une poussière qui, combinée à la pollution des véhicules indiens des années 80,  rend l’air absolument irrespirable.

C’est également très bruyant. La circulation est infernale. Impossible de traverser une rue ou même de marcher tranquillement, les piétons ne sont pas les bienvenus: il n’y a pas de trottoirs et les voitures, motos, mobylettes, bus, 4×4, rickshaws roulent à fond de balle, en zigzaguant pour éviter les nids de poule (ou d’autruche !) et les obstacles. Les piétons sont les principaux obstacles…

Le klaxon est le meilleur ami de l’homme. 10 minutes de marche et on a mal au crâne.

Le bruit, la foule, la pollution, les chauffards, les regards insistants des gens, les sollicitations de toutes parts (vendeurs, chauffeurs, guides), les odeurs, … Bon, on est ici pour 2 mois et va falloir s’habituer. Et tant qu’à faire, on va essayer d’y prendre du plaisir, sinon ça va être galère.

Les premiers jours sont particulièrement difficiles pour Thomas, qui pètera une case rapidement et envisagera même un départ anticipé de ce pays. Mais Estelle le raisonne : on est ici notamment pour effectuer un projet de volontariat dans un monastère tibétain (qu’on a payé au prix fort et qui est non-remboursable) et également pour faire un trek dans les montagnes. Pas question de remettre tout ceci en cause. On va se calmer, on va boire un bon café (si si, il y en a) et on se prépare pour cette nouvelle expérience de volontaires.

Malgré tout, la ville de Kathmandu et la population népalaise ont quelque chose de fascinant. Il faut juste un peu de temps pour s’y faire. Vous verrez plus tard que nous finiront progressivement par nous habituer à cette société et même par l’apprécier.Pour l’instant, c’est l’heure d’aller enseigner l’anglais aux petits moines. On avait envie de faire un nouveau projet de volontariat, et on a pensé qu’une immersion dans un monastère bouddhiste tibétain nous permettrait de mieux comprendre cette religion. Après trois jours de « formation » dispensée par l’ONG locale avec laquelle on va travailler, nous voilà parachutés dans notre monastère tibétain, à 25km de Kathmandu, où nous attendent de nouvelles aventures rocambolesques…