Back to Sri Lanka

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Quel Contraste! Odeurs de bois brûlé, d’essence, de pots d’échappements, de curry, de cannelle et d’huile de coco qui brûle dans les temples. Bruits de klaxon, de vieux bus qui roulent plein gaz pour monter la colline, de musique hindoue et de prières bouddhistes envoûtantes. Étales de poissons frais ou séchés et de fruits tropicaux (mangues, papayes, bananes, ananas, …) le long de la route bien sûr. Il fait très chaud et humide. Léa se dandine sur le siège du bus au rythme de la radio qui hurle. Nous voici au Sri Lanka!

La Blue Rose School d’abord, à Kandy, raison de notre retour au Sri Lanka, cette école pour enfants handicapés où nous avons travaillé pendant 2 mois il y a 3 ans. Nous sommes accueillis très chaleureusement par les profs, parents, élèves mais aussi par les membres de l’ONG fondatrice de l’école – le SCI Sri Lanka- où nous logeons. Nous sommes émus de cet accueil royal. Il règne toujours une grande gaieté dans ces lieux. Cette fois, nous ne sommes plus des volontaires, mais plutôt des visiteurs. Mais on participe tout de même aux activités de l’école: gym, natation ou simple classe. Les élèves s’amusent toujours autant.

L’école s’est agrandie. Il y a plus d’élèves et de profs, de nouveaux locaux sortis de terre et plein de projets qui vont bientôt voir le jour. À part ça, pour Thomas et Estelle rien n’a vraiment changé. Mais pour Léa, c’est plus complexe. Tout le monde veut la prendre dans les bras, lui touche le visage, la salue et en rue, les Sri lankais la prennent en photo. Autant dire que cela ne lui plait pas du tout. Et elle l’exprime clairement. Impossible de lui arracher un « bonjour » et au début, elle reste scotchée à Estelle. A sa décharge, le contraste est saisissant avec la Nouvelle-Zélande où, à 1 ou 2 exceptions près, personne ne l’a prise dans les bras.

Et il faut reconnaitre aussi que, contrairement à la Nouvelle-Zélande , le Sri Lanka pour un enfant de bientôt 2 ans, c’est pas super adapté: à la Blue Rose School, nous avons une petite chambre avec une seule moustiquaire pour nous protéger de ces insectes voraces, et donc un lit pour 3. Dehors, escaliers raides, chiens peu commodes, non domestiques et potentiellement dangereux (la rage est présente ici), singes agressifs à quelques mètres dans les ordures (le soir, ce sont les sangliers), araignées gigantesques, peut-être bien l’une ou l’autre serpent, eau non potable, pas question de mettre en bouche la nourriture tombée à terre et très difficile d’aller se promener sur les routes dangereuses, sans trottoir, où les véhicules règnent en maîtres incontestés, le tout sous 35 degrés et entourés d’une trentaine d’enfants souvent lourdement handicapés mentaux et pour certains, violents. Oui oui d’accord, on a exagéré sur le coup. Et on est obligé d’être tout le temps sur son dos.

Mais c’est tout de même chouette de voir Léa, le sourire aux lèvres, courir dans le gymnase avec les enfants, sauter avec Preethie, une des profs, rire avec Namalika, la directrice, répéter les prénoms des uns et des autres, danser sur la musique hindoue dans le bus scolaire, engloutir un « rotti » (galette à la noix de coco) et crier « tou touk » au passage d’un tuk-tuk (transport à 3 roues typiques au Sri Lanka) ou « Cigou », mélange entre « merci » et « thank you. » Ou encore de l’entendre dire « gai fanfan » à traduire par « c’est gai avec les enfants » 😉

Et puis aussi, nous avons été à nouveau invités chez Bimali, une des élèves de l’école, pour souper et dormir, puis chez la directrice qui a 3 enfants pour un lunch ou juste pour une « cup of tea. »

Nous avons profité de ces quelques jours pour revoir tous nos amis sri lankais et aussi Kandy, ses temples bouddhistes surtout, son lac et ses éléphants. Cela faisait près de 4 ans, et pourtant c’est comme si c’était hier. Très vite, tous les souvenirs reviennent: les quelques mots de cinghalais que l’on connaissait, les bons endroits pour manger, pour faire ses courses, les rues et les chemins, l’art de la négociation pour les trajets en tuk-tuk… Quel plaisir également de redécouvrir la gastronomie locale, si variée et si parfumée! On mange à nouveau le « Rice and curry » avec les mains, on boit de l’eau chaude (parce que bouillie) et du « milk tea. » C’est un peu comme si on rentrait à la maison, dans la famille, on se sent bien, on se sent chez nous…

PS: désolé pour le (dés)ordre des photos, impossible à optimiser avec un smartphone et nous n’avions pas d’ordinateur…